Bridge dentaire : tout savoir sur cette prothèse fixe

Updated: octobre 13, 2022
Pourquoi choisir un bridge dentaire ?

S’il vous manque une ou plusieurs dents, le bridge fait partie des prothèses qui peuvent réparer votre dentition. Il ne représente pas la seule solution, car vous avez parfois le choix avec la pose d’un implant.

Pour savoir ce qui est possible pour vous et ce qui est le mieux dans l’hypothèse où vous avez le choix, voici tout ce qu’il faut savoir sur les bridges dentaires, car il en existe de plusieurs types.

Les conséquences d’une dent manquante

Outre l’inconfort auquel vous allez vous habituer et l’aspect esthétique, surtout s’il s’agit d’une dent de devant, laisser un espace vide sur votre mâchoire a des conséquences plus importantes.

Vous n’allez plus mastiquer de la même façon et peut-être toujours du même côté. Les répercussions porteront sur l’usure déséquilibrée de vos dents et un impact sur les vertèbres cervicales. Votre système digestif devra compenser ce qui n’aura pas été mastiqué, pouvant engendrer une production supérieure d’acide gastrique qui peut provoquer des reflux gastriques et des brûlures d’estomac.

D’autre part, vos autres dents vont progressivement se déplacer pour combler le vide. Sinon, la dent située en face, n’ayant plus d’appui, va se déchausser avant de tomber. Vous aurez une mâchoire tout de guingois peu esthétique.

Il faut donc impérativement combler ce trou.

Comment se présente le bridge ?

S’il vous manque une ou plusieurs dents, le dentiste n’a plus la possibilité de vous poser une couronne. Il va vous proposer un bridge ou un implant.

La différence majeure entre les deux est que le bridge est fixé sur les dents adjacentes, alors que l’implant est indépendant, car vissé directement dans l’os de la mâchoire.

Pour poser un bridge, il faut donc que les dents situées de part et d’autre de la ou les dents manquantes soient en bon état puisqu’elles vont faire office de piliers. Mais, selon le type de bridge, il va falloir les dévitaliser pour les tailler. Cela signifie que deux de vos dents saines vont être sacrifiées.

Il est également possible de poser un bridge sur implants dentaires.

Le bridge peut concerner plusieurs dents manquantes. Le prothésiste qui le fabrique se calera sur la couleur originale de vos dents, afin qu’il soit le plus discret possible.

Voici une vidéo intéressante sur le choix d’un bridge plutôt qu’un dentier ou un implant:

Quelle différence entre l’implant et le bridge ?

Le prix est la première différence et elle n’est pas négligeable. Non seulement l’implant est beaucoup plus cher que le bridge, quel qu’il soit, mais en plus, il n’est pas du tout remboursé par la Sécurité Sociale, alors que le bridge l’est en petite partie. C’est ce qui pousse les patients à choisir le premier.

L’implant dentaire consiste à utiliser cette petite pièce appelée implant qui va être vissée dans l’os de la mâchoire et qui va servir de pivot pour fixer la fausse dent.

L’avantage est que l’intégrité des dents adjacentes n’est pas affectée. Elles n’ont pas à être dévitalisées et taillées et ne serviront pas de support avec de la colle pour la prothèse. De plus, la longévité de l’implant est supérieure à celle du bridge.

L’inconvénient, outre son prix, est la durée du traitement. Comme il va falloir percer l’os pour y fixer l’implant, il faudra ensuite attendre la cicatrisation de la gencive et la reformation de l’os autour de l’implant. Cela peut prendre plus de six mois.

L’implant n’est pas adapté aux personnes dont l’os de la mâchoire est trop fin, ou de qualité insuffisante, notamment pour les patients ayant développé une maladie parodontale.

L’implant est donc plus cher et plus long à poser, mais plus bénéfique à vos autres dents et plus durable.

Quels sont les différents types de bridge dentaire ?

Le bridge conventionnel

Le bridge conventionnel consiste à dévitaliser les deux dents adjacentes pour les tailler. Le prothésiste fabrique ensuite une (ou plusieurs) fausse dent et deux couronnes qui l’encadrent pour former un pont (bridge en anglais).

Le bridge conventionnel est le plus souvent en céramique. La longévité moyenne d’un bridge est de 15 ans et il est d’une discrétion absolue.

Cependant, il vous faut sacrifier deux dents saines qui vont être dévitalisées pour être taillées. L’opération est irréversible et il est toujours conseillé de conserver ses dents vivantes, tant que faire se peut.

Le bridge conventionnel est le plus coûteux des bridges. Il demande également davantage de préparation, donc davantage de rendez-vous chez le dentiste.

bridge conventionnel
Plusieurs types de bridges existent

Le bridge adhésif ou bridge Maryland

Le bridge adhésif, nommé bridge Maryland coûte moins cher, car il demande moins de préparation. Il ne peut être posé que s’il n’y a qu’une seule dent manquante, mais il présente de grand avantage de ne pas impacter les dents adjacentes.

En effet, nul besoin de les tailler, donc de les dévitaliser. Le bridge est constitué de la seule dent manquante (avec une base de gencive en résine) qui va être collée de chaque côté sur les dents voisines.

Le bridge adhésif est fabriqué en céramique, ce qui lui permet d’avoir la couleur exacte des autres dents. Il nécessite moins de visites chez le dentiste, mais sa durée de vie n’excède cependant pas les cinq ans.

À cause du risque de décollement prématuré, il est fortement déconseillé de le choisir pour une dent de devant, visible lorsque vous parlez et souriez. Réservez-le pour les dents arrière.

Le bridge cantilever

Le bridge cantilever reprend le modèle du bridge conventionnel, mais ne nécessite qu’une dent pilier qui va être taillée. Toujours en céramique, il est moins cher que le conventionnel, nécessite moins de préparation, donc de rendez-vous.

Comment se déroule la pose du bridge dentaire ?

La pose du bridge, tout comme sa préparation dépendent du type de bridge que vous avez choisi. Il vous faudra dans tous les cas au moins deux ou trois rendez-vous.

Le premier rendez-vous

Lors du premier rendez-vous, le chirurgien-dentiste s’attelle à la préparation de la zone. Il doit éventuellement dévitaliser les dents adjacentes et extraire les restes de la dent à remplacer s’il y en a.

Si vous avez opté pour le bridge adhésif, le dentiste prendra ensuite directement les empreintes de votre mâchoire qui vont servir de base au prothésiste pour fabriquer votre bridge. Il applique pour cela une gouttière remplie d’une pâte assez dense et vous demande de fermer la bouche quelques secondes, avant de la retirer.

Le deuxième rendez-vous

Ce rendez-vous n’est pas nécessaire pour un bridge adhésif.

Dans le cas d’un bridge conventionnel ou cantilever, le dentiste va tailler la ou les dents adjacentes. Certains proposent de le faire lors du premier rendez-vous, mais vous pouvez préférer prendre le temps de vous remettre de la dévitalisation.

Il va ensuite prendre les empreintes de votre mâchoire.

Le troisième rendez-vous

Le troisième rendez-vous est consacré à la pose du bridge. C’est assez rapide, puisque tout est prêt, généralement moins d’une heure.

Il effectue les derniers ajustements pour que votre occlusion soit parfaite.

Existe-t-il des risques à se faire poser un bridge ?

Les dentistes disposent d’une longue expérience sur la fiabilité des bridges. Il s’agit d’une prothèse assez sûre. Cependant, le risque zéro n’existant pas, vous vous exposez toujours à des déconvenues. Les dents servant de piliers étant fragilisées, il peut y avoir des lésions dans la masse de la dent, mais aussi au niveau des nerfs environnants.

Les ratages à la pose sont exceptionnels, il se peut néanmoins que le collage soit imparfait et que le bridge se descelle prématurément. Pensez à demander à votre dentiste les garanties qu’il offre. La longévité d’un bridge se compte en années : que se passe-t-il s’il se décolle au bout de six mois ?

Il faudra dans ce cas reprendre rendez-vous pour en vérifier la structure (pour être sûr que la prothèse épouse bien la forme des piliers), puis le recoller. Ces coûts doivent être pris en charge par le dentiste si le bridge s’est descellé prématurément.

Une fois que votre bridge est installé, il se peut que votre gencive soit sensibilisée ou qu’elle fasse un rejet, même si les probabilités sont infinitésimales. Vous ne devez en aucun cas attendre pour reprendre rendez-vous, car vous pourriez développer un abcès, une gingivite, ou pire, déclencher une maladie parodontale.

Toutefois, le bridge a très bonne réputation et les risques d’échec extrêmement rares.

Quel est le coût d’un bridge dentaire ?

Avant tout, votre dentiste vous établit un devis détaillant l’ensemble de l’opération. Il vous indique généralement le montant du remboursement de la Sécurité Sociale, ce qui vous indique votre reste à charge.

Si vous avez une assurance complémentaire santé, vous devez lui envoyer ce devis, afin qu’elle l’approuve et vous donne le montant qu’elle va vous rembourser. Vous saurez ainsi précisément quel est votre reste à charge définitif.

Les tarifs dépendent du type de bridge posé, mais aussi de votre dentiste. Les prix sont libres et varient de l’un à l’autre. Ils peuvent aller de 800 € pour un bridge adhésif, à plus de 3000 € pour un bridge conventionnel.

Comment est remboursé le bridge ?

bridge dentaire remboursement
Certains bridges ne sont pas du tout remboursés par la Sécurité Sociale

Le coût du bridge est très mal pris en charge par la Sécurité Sociale. Mais toujours mieux qu’un implant qui ne l’est pas du tout.

Le calcul diffère d’un type de bridge à l’autre et dépend également du nombre de dents que vous remplacez par des prothèses. Si par exemple vous avez besoin d’un bridge conventionnel concernant une seule dent manquante, la facture de votre dentiste peut s’élever à plus de 2000 €, pour un remboursement de 195 €.

Le bridge adhésif n’est par exemple pas du tout remboursé par l’Assurance Maladie.

Vous devez choisir une mutuelle qui va combler l’immense différence entre le tarif global et le remboursement par la Sécurité Sociale.

Pour trouvez la mutuelle dentaire qui prend le mieux en charge le coût de votre bridge dentaire, commencez par effectuer une comparaison des structures disponibles via notre outil gratuit :

Existe-t-il des solutions moins chères ?

Il existe deux solutions moins chères, mais plus risquées donc à envisager en prenant les plus grandes précautions.

Les cabinets dentaires français low cost

Depuis la loi Bachelot de 2009, on a vu en France fleurir les cabinets dentaires low cost. Ils sont généralement situés en périphérie des villes importantes et leur prix peut être deux ou trois fois moins cher que dans un cabinet dentaire classique.

Vous devez prendre trois précautions majeures :

  1. Assurez-vous que l’intervention est réellement indispensable. Si vous vous rendez directement dans l’un de ces cabinets, sachez qu’ils ont tendance à vous pousser à la consommation. N’y allez que si votre dentiste vous affirme qu’il n’y a pas d’autre solution.
  2. Renseignez-vous sur la qualité du cabinet et des dentistes qui y officient.
  3. Renseignez-vous sur la qualité du matériel qui est utilisé.

Ne vous contentez pas d’aller lire des avis sur un site Internet, mais tâchez de trouver des connaissances qui ont déjà testé. L’enjeu est trop important.

Le tourisme dentaire

Avec les billets d’avion désormais à très bas coût, une intervention peut rester moins chère à l’étranger, tout en prenant en compte le billet et l’hébergement sur place.

Les trois pays les plus cités sont la Hongrie, l’Espagne et le Portugal. Vous devez choisir le cabinet avec le plus grand soin. Comme en France, il y a de bons et de mauvais dentistes. Ils ont en tout cas des diplômes et du matériel équivalents à ceux des dentistes français.

Les soins que vous faites faire dans les pays de l’Union Européenne sont remboursés de la même façon par la Sécurité Sociale française. Demandez à votre mutuelle si elle prend en charge une partie des frais, car toutes ne proposent pas les mêmes conditions.

Prenez en compte un risque non négligeable : le service après-vente. Si vous avez un problème avec votre bridge hongrois ou portugais, un dentiste français n’acceptera pas de le reprendre. Il engagerait sa responsabilité civile professionnelle et il ne voudra pas prendre le risque. Si vous devez reprendre l’avion, l’opération sera nulle, ou pourra même vous coûter au final plus cher que si vous vous étiez rendu dans un cabinet classique.

Alors le bridge dentaire, bonne idée ?

Le bridge dentaire est valable si vous n’avez vraiment pas les moyens de vous faire poser un implant qui n’impacte pas vos dents voisines et dure plus longtemps. Il est toujours dommageable de dévitaliser des dents saines.

S’il s’agit d’une dent arrière, vous pouvez essayer le bridge adhésif, moins cher et qui n’affecte pas vos autres dents.

Pour ce qui est des risques, ils sont infimes, à la condition de bien choisir votre dentiste.

FAQ

Est-ce qu’un bridge est solide ?

Un bridge observe une durée de vie qui oscille entre 10 et 20 ans ! Selon les dentistes, plus le bridge est petit, plus il tient dans le temps.

Combien coûte un bridge ?

Le prix d’un bridge n’est pas fixe. Son prix dépend du matériau qui le compose, du type de bridge, du nombre de dents à remplacer. Par ailleurs, il s’agit d’un tarif libre qui évolue en fonction du cabinet dentaire.

Comment procède le dentiste pour enlever un bridge dentaire ?

Un bridge dentaire ne s’enlève pas.